Le conseil municipal du 26 juin a adopté un vœu qui protestait contre les attaques répétées que subit l’Éducation Nationale : suppressions de postes, transferts de charges sur les communes, réorganisation démagogique du temps scolaire etc…

Bien que ce vœu nous ait été présenté en début de séance, ne laissant pas le temps d’en débattre sérieusement, nous avons choisi de nous y associer. Il est urgent de réunir toutes les forces pour s’opposer au démantèlement de l’école publique. Nous avons fait ajouter deux points essentiels qui avaient été oubliés : la remise en cause de la formation pédagogique des enseignants et surtout l’instauration de nouveaux programmes, bâclés et rétrogrades. Ces amendements ont été acceptés par la majorité.

Mais quelle n’a pas été notre surprise de découvrir que, s’appuyant sur ce vœu et pour protester contre cette politique, Mme le Maire a décidé de ne pas ouvrir les écoles aux "stages de remise à niveau" prévus cet été pour des élèves en difficulté. Aucune alternative n’est proposée aux enfants concernés : ils n’auront qu’a rester devant la télé.

Pourtant, lorsqu’il y a un mois nous avions posé une question orale au conseil municipal sur le même sujet, Madame le Maire s’était engagée à faire un bilan des stages qui avaient eu lieu aux vacances de printemps. À notre connaissance, ce bilan n’a pas été fait. Mais pour ce que nous savons de notre côté, il était plutôt positif pour les quelques enfants qui avaient pu être accueillis.

S’opposer à une politique est une chose. En faire payer le prix aux élèves qui auraient pu profiter de ce dispositif (quoi qu’on pense de celui-ci) en est une autre ! Au nom de principes analogues (ne pas faire prendre en charge par d’autres les missions qui devraient revenir à l’État), la majorité municipale s’est longtemps opposée aux initiatives de soutien scolaire associatif, privant nombre d’enfants d’un coup de pouce qui aurait pu être décisif. Depuis peu, elle a discrètement changé son fusil d’épaule et c’est tant mieux.

Mais les vieux démons ont la peau dure et revoici le même aveuglement à l’œuvre aujourd’hui. Bien sûr, il faut avoir des principes, mais le concret c’est important aussi !