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26 mars 2008
François Labat

Premier conseil municipal

Installé exceptionnellement dans la grande salle du centre de congrès des Esselières, le conseil municipal est disposé comme un théâtre : les conseillers font face au public et c’est à lui qu’ils s’adressent plutôt qu’ils ne débattent entre eux. Il est évidemment utile que le conseil délibère en présence des habitants, des électeurs, mais cette configuration a quand même un arrière goût de politique spectacle, au sens propre. Bien-sûr, les jeux sont faits : la majorité est largement majoritaire, on peut le mesurer physiquement, puisque ses conseillers occupent presque tout le terrain. Nous voilà relégués près des coulisses. La désignation du maire ne fait donc pas de doute, pas plus que celle des adjoints qui sont d’ores et déjà installés au premiers rangs. Et de nouvelles places attendent ces futurs heureux élus, qu’il occuperont une demi-heure. Le débat est factice, voilà qui donne encore plus à cette cérémonie une apparence de pièce de théâtre.

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Chacun a rédigé son texte et faute de l’avoir appris par cœur (nous sommes des comédiens amateurs !) va le lire à l’attention du public. Pour nous c’est Jeanine, la tête de notre liste, qui s’y colle. On nous avait prévenu : "surtout ne dépassez pas trois minutes !" Sagement (bêtement ?) nous avions obéi et nous nous étions imposé la concision. À part nous et le Modem, personne ne respecte, de près ou de loin ce temps de parole. Ceci dit, vu le contenu de certains discours, il n’est pas certain que le fait de s’étendre à l’infini soit très productif. Chacune des listes de l’opposition à droit à une prise de parole. La liste de la majorité s’en accorde cinq à elle seule, en faisant s’exprimer une à une ses diverses "composantes" (MDC - LO - "Citoyens" - PS et PC). Les Verts sont pour la proportionnelle, des jours comme ça, on comprend pourquoi !

À l’exception notable du MDC, aucun des orateurs de la majorité ne semble avoir remarqué que cette majorité est toute relative et ne représente pas un Villejuifois sur deux. Tout à leur triomphe, ils n’ont pas l’air d’avoir pris la mesure cette situation pourtant inquiétante, encore moins d’avoir réfléchi au moyens d’y remédier.

Nous nous sommes astreints à parler de la ville, mais nombre des intervenants déblatèrent à loisir sur la politique nationale. C’est un sujet très intéressant, sur lequel nous avons d’ailleurs beaucoup à dire, mais est-ce vraiment le lieu ? Qu’ont-ils donc à proposer pour la ville ?

Heureusement, après son élection sans surprise, Madame Cordillot en vient à parler de Villejuif. Et devant tant de belles et bonnes intentions, deux questions au moins se posent :

- Mais pourquoi diable ne pas avoir fait tout ça plus tôt ?
- Quand passera-t-on enfin à Villejuif de la parole aux actes ?

La suite bientôt, puisqu’un prochain conseil est prévu le 3 avril.

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