Categories

Accueil > ACTUALITÉ > "Liberté pour Villejuif" et la politique...

Imprimez !
15 mars 2008
François Labat

"Liberté pour Villejuif" et la politique...

Dans son ultime tract avant le dernier tour la liste "Liberté pour Villejuif" se présente comme une liste de "citoyens indépendant des groupements politiques", opposée à trois autres listes dépendant de partis : la liste du parti communiste, la listes du parti Modem et la liste du parti des Verts.

Cette présentation tendancieuse appelle quelques remarques :

  1. Il n’est pas vrai de dire que la liste de M. Harel est une liste de citoyens tombés du ciel et sans aucune attache politique : un certain nombre des membres de la liste sont adhérents de l’UMP et désignés comme tels. C’est bien la preuve que cette liste affiche un attachement aux valeurs de la majorité présidentielle et de M. Sarkozy. Cela n’a rien de honteux, mais il est bon que cela soit dit. Ajoutons que, lorsqu’ils siègaient au conseil d’agglomération, les élus de la liste de M. Harel votaient en général avec le reste de la droite.
  2. Les partis politiques ont beaucoup de défauts : ils sont souvent le terrains de rivalités personnelles où l’intérêt collectif est oublié et ils imposent régulièrement un certain simplisme des idées, contraint par l’idéologie à laquelle ils se réfèrent. Mais ils ont aussi une qualité : ils annoncent la couleur. Lorsqu’à une élection on vote pour une liste soutenue par les Verts, on peut avoir une idée des principes qui l’amèneront à prendre des décisions. Quand on vote pour une liste qui avance "masquée" on ne peut que faire une confiance aveugle à ceux qui la composent. Ceux-ci se réfèrent au "bon sens". C’est utile, le bon sens, mais ça ne suffit pas à gérer une ville de 50 000 habitants.
  3. Dans cette optique, la liste "À Villejuif une autre gauche est possible" essaye de représenter un équilibre entre un parti politique national, Les Verts, qui affiche clairement un projet de société et une association locale, Villejuif Autrement, engagée plus précisément sur la ville depuis longtemps. Cette complémentarité est notre richesse.
  4. Cette défiance envers la politique est mauvaise pour la démocratie. Et elle est surtout totalement hypocrite et contradictoire : gérer une ville, siéger au conseil municipal c’est la définition même de la politique. La question n’est pas "Pour ou contre la politique ?" mais "Quelle manière de faire de la politique ?" À cette question nous avons essayé de répondre par des propositions concrètes et précises comme la démocratie participative, la concertation ou le droit de pétition. Nous aussi nous sommes des citoyens, mais nous essayons d’avoir un projet pour la ville.
  5. La liste "Liberté pour Villejuif" qui se réfère à un parti sans l’assumer, ne pourra donc éviter la partie "obscure" de la politique : les ambitions et les calculs, mais elle se prive la partie utile : le projet, la réflexion et l’action collective, les idées et la clarté. Il serait dommage que des Villejuifois se laissent prendre à ce miroir aux alouettes.

Commentaires

Répondre à cet article

Vous retrouverez cette page sur internet :
http://www.vaverts.fr/spip.php?article83