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6 mars 2008

Le Crédit Lyonnais, l’emploi, la ville

La majorité municipale sortante s’enorgueillit dans sa propagande (tract électoraux et Villejuif notre ville confondus) de l’arrivée du Crédit Lyonnais. « 3000 emplois créés ! » dit-elle… Il s’agit tout simplement d’un mensonge.

Nous avons déjà dit que c’était un évènement important : un effet positif indéniable pour les recettes fiscales de la Communauté d’agglomération du Val-de-Bièvre et la création d’emplois induits dans les services.

Nous ne pouvons cependant pas laisser dire n’importe quoi ! Car cette opération n’est pas tout bénéfice !

Ce ne sont pas des emplois nouveaux mais de simples transferts.

Claudine Cordillot déclare au journal Le Parisien que les salariés « disposeront de tous les atouts d’un centre ville, commerces de proximité, crèches, à la sortie de leur bureau ». Nous sommes atterrés de la légèreté de ces paroles ! Des places de crèches ouvertes à des non résidents de Villejuif, alors que le nombre en est déjà notoirement faible pour les habitants eux-mêmes ?

Nous continuons à émettre de fortes critiques sur l’urbanisme engendré par la concentration de bureaux.

Les questions de transport sont primordiales : transports en commun en augmentation de plusieurs milliers de passages par jour ; utilisation des véhicules personnels avec problèmes d’embouteillages et de stationnement déjà infernal dans ce coin ?

Cette délocalisation s’accompagne de suppressions d’emploi, 3500 dont 1500 dans les services centraux concernés par le regroupement à Villejuif. Nous ne pouvons être indifférents à un nième recours à des pré retraites, à une diminution de l’emploi global.
Le maintien voire l’amélioration des conditions de travail des salariés n’est pas retenue comme une question importante, malgré les avertissements répétés des syndicats de l’entreprise qui n’ont manifestement pas été écoutées par les élus locaux.

Nous partageons les interrogations exprimées fortement par les organisations syndicales de LCL :
Le syndicat CGT du Crédit Lyonnais d’Ile-de-France déclare : « [Les] élus se sont-ils préoccupés de connaître l’avis des salariés concernés et de leurs représentants avant de faire de telles déclarations ? Ils auraient ainsi appris que pour plus de 80% d’entre eux, il y aura une augmentation du temps de transport, que la surface des bureaux passera de 100.000 m2 (Paris) à 60.000m2 (Villejuif)... Bonjour les conditions nouvelles de travail et de vie ! »

Le syndicat CFDT du Lyonnais « En aller simple, près de 50% du personnel fera plus d’1 heure de transport contre 21% actuellement. […] De 25%, le taux passera à 43% (trajet aller supérieur à 1 heure).[…] Il est prévu 3017 départs en préretraite + 2500 départs naturels pour seulement 3280 recrutements ! »

Nous n’accepterons jamais que la fin justifie les moyens, et que le mensonge serve d’argument politique !
Nous avons voulu rendre compte de tous les éléments du problème. Penser « global », agir « local » : c’est cette méthode que nous avons utilisé pour rendre compte de l’arrivée de LCL à Villejuif.
Nous constatons que la majorité municipale sortante n’a que faire de cette démarche. Ni « global », ni « local », elle, c’est le règne du « minimal » : conserver le pouvoir à tout prix !

Où l’on voit que la solidarité entre les travailleurs ne tient pas quand le résultat électoral est au bout du mensonge ! Et il ne s’est trouvé personne parmi les alliés – ni les anciens, les PC, PS ou MRC ni les nouveaux, LO par exemple – pour s’en étonner…

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