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24 mars 2005

Plan de Protection de l’Atmosphère

La qualité de l’air est une préoccupation majeure des Franciliens. Sa pollution fait en France 9500 morts par an, plus que les accidents de la route. Un Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) a été élaboré par la DRIRE sous l’autorité du préfet de l’Ile-de-France et adressé au cours du dernier trimestre 2004 aux collectivités locales de la Région. Les municipalités étaient appelées à donner leur avis avant le 21 mars, l’absence de réponse étant considérée comme un accord. Nous nous étonnons que notre conseil municipal n’ait pas été saisi de cette question.

Nous vous proposons cependant quelques pistes de réflexion que nous pourrions discuter avant l’enquête publique que la Région demandera aux collectivités d’organiser au printemps.

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Le Plan contient certaines mesures réglementaires intéressantes. Mais outre qu’il arrive bien tardivement, il est très en deçà des nécessités. Un exemple : il diminuerait de 8% les émissions d’oxyde d’azote d’ici 2010, alors que l’objectif évalué dans un autre Plan devrait être de 40%.

Du fait de nombreuses infrastructures routières, la circulation est la première responsable de la pollution atmosphérique dans le Val-de-Marne. Or, le Plan ne propose des limitations de vitesse qu’en cas de pics de pollution, alors même que tous les spécialistes s’accordent pour constater que c’est la pollution de fond qui a les effets les plus graves pour la santé. Une réduction permanente des vitesses autorisées sur les autoroutes urbaines est souhaitable, ainsi que la reprise par le Plan de Protection de l’Atmosphère des objectifs fixés par le Plan de Déplacement Urbain pour la réduction du trafic automobile. Le Plan encourage certes l’usage des transports collectifs pour les déplacements de banlieue à banlieue, mais, dans le même temps, l’État n’honore pas ses engagements, pris dans le cadre du contrat de plan Etat/Région, pour développer de nouvelles infrastructures de transport collectif.

Le Plan ne traite pas de certains types de pollution : les particules fines, la climatisation, les pesticides, et autres polluants. Pas de restriction sur les 4x4, extrêmement polluants, ni sur les mouvements d’avions (Orly et Roissy ont augmenté leur trafic de 1/3 en 10 ans).

Il conviendrait aussi de demander que, dans le Plan, des moyens financiers soient prévus pour accompagner certaines mesures onéreuses.

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Villejuif en aura particulièrement besoin car nous devons nous fixer des objectifs permettant de contribuer à l’amélioration de l’air. Pour le seul Villejuif, les émissions annuelles en oxydes d’azote sont de 322 Tonnes, et en monoxyde de carbone (CO) de 1332 tonnes. Et elles sont dues pour 80% à la circulation automobile : la ville devrait augmenter la part de véhicules propres de son parc automobile, développer navettes et pistes cyclables, organiser des plans de déplacements des employés des grandes entreprises, des hôpitaux et de sa propre administration…

Le plan demande que les stations-service à débit important soient équipées de récupérateurs de vapeurs hydrocarbures. Il serait utile d’avoir des informations sur nos stations-service villejuifoises et sur leurs débits.
Le plan rend obligatoires les chaudières à brûleurs bas-Nox, et l’utilisation de fioul à très basse teneur en soufre (TTBS), ce qui provoquera des coûts. Il nous paraît souhaitable, dès que nos moyens le permettront, d’étendre à une autre partie de la ville la géothermie déjà mise en œuvre aux Lozaits.

Enfin, le Plan doit donner lieu à une enquête publique régionale au printemps 2005. Nous demandons que la municipalité se saisisse de cette opportunité pour lancer un débat public qui permette aux habitants de comprendre les enjeux du Plan, de participer activement à l’enquête, et enfin d’être sensibilisés au souci de la qualité de l’air et de se responsabiliser au quotidien.

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