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8 octobre 2010
François Labat

RETOUR SUR LE COMBAT POUR UNE GESTION PUBLIQUE DE L’EAU

Un sujet un peu passé sous silence à fait surface au conseil municipal du 7 octobre à l’occasion d’un vœu déposé par le groupe Modem : la question de la gestion de l’eau en Île-de-France.

On sait qu’à Villejuif, comme dans les autres communes du SEDIF (le Syndicat des Eaux d’Ile-de-France) on paye l’eau du robinet à un prix astronomique depuis des décennies. La raison : depuis 1923 la gestion de l’eau est confiée à Veolia (anciennement Générale des eaux) qui en tire de substantiels bénéfices.

On se souvient qu’il y a près de deux ans à l’occasion du renouvellement de la concession de Veolia qui doit intervenir en 2011 un vent de révolte s’était levé pour exiger le retour à une gestion publique de l’eau.

On se rappelle que la municipalité avait mobilisé les Villejuifois pour demander cette gestion publique. Bien entendu nous nous sommes associés à ce mouvement.

On a peut-être déjà oublié que, hélas, le 11 octobre 2008 le SEDIF votait par 88 voix contre 54 le principe d’un nouveau contrat de délégation au privé. Un nombre important de délégués de villes de gauche avaient manifestement succombé au charmes de Veolia et oublié leur engagement en faveur d’une eau publique... Pour permettre que ces petits arrangements se fassent en toute discrétion, le Président du SEDIF, André Santini avait exigé que ce vote ait lieu à bulletin secret ! Franck Périllat le délégué de Villejuif au SEDIF nous a assuré qu’il avait voté contre la délégation de service public (et donc pour une gestion publique de l’eau). Nous n’avons aucune raison de ne pas le croire.

Mais on n’a peut-être pas été très bien informé de ce qui s’est passé le 24 juin. Ce jour-là on votait pour attribuer le marché à Véolia qui se trouvait étonnamment être le seul candidat encore en lice... On attendait de celles et ceux qui s’étaient mobilisés contre Véolia qu’ils votent contre ce marché. Et bien non ! Au nom d’on ne sait quel réalisme, les groupes communistes et socialistes au SEDIF ont choisi de s’abstenir. C’est donc ce qu’à fait M. Périllat au nom de la ville de Villejuif.

(On trouvera ici le communiqué de la Coordination eau Ile-de-France sur ce sujet)

On comprend que cette situation pour le moins contradictoire mette mal à l’aise beaucoup d’élus de la majorité municipale qui s’étaient engagés dans le combat pour une gestion publique de l’eau. Ce vote peu glorieux n’a donc pas donné lieu à beaucoup de publicité, ni sur le site internet de la ville, ni dans le journal municipal et encore moins dans une réunion publique.

La majorité s’est donc sentie piquée au vif par un vœu, présenté par le groupe modem (que notre groupe a approuvé) et qui disait simplement : "Le conseil municipal de Villejuif fait le vœu que ses représentants dans ces instances (les syndicats intercommunaux, comme le SEDIF), non seulement l’informent de leurs activités par des comptes rendus à l’occasion de la présentation des rapports annuels, mais aussi le consultent dans la mesure du possible, avant les votes importants qui peuvent engager ces syndicats et donc la ville pour de nombreuses années par exemple le renouvellement d’une délégation de service public". Rendre des comptes et demander l’avis des gens qu’on représente, voilà bien le B. A. BA de la démocratie. Mais c’était au dessus des forces de la majorité qui a voté contre.

C’est bien dommage, elle se serait grandie en le votant !

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