Une séance de conseil municipal, c’est long, c’est très long ! Une pléthore de rapports à adopter, une tapée de documents à lire. C’est que la démocratie a des contraintes. Souvent, les conseillers municipaux, en tout cas ceux de notre groupe « Villejuif Autrement – Les Verts » en sortent fatigués, déçus et amers. Fatigués, parce qu’en trois à quatre heures de présence si peu de véritables débats ont eu lieu ! Déçus, parce que, finalement au bout du compte, si peu de nos propositions retenues ! Amers, parce que au bout de six ans de mandat, si peu de progrès dans la vie démocratique.

Mais quelquefois, au milieu de la litanie habituelle, un bout de bout d’humour existe ! Ainsi, lors du dernier conseil du présent mandat, il a été proposé par la majorité municipale de donner des noms à 6 rues et places de notre ville. Au delà de la procédure – un vote bloqué, pratique habituelle de contrainte contre les opposants – que nous avons contestée (avec succès), nous rions encore du contenu de la liste.

Rien à dire bien sûr sur Oscar Niemeyer, grand architecte brésilien de la ville de Brasilia et du siège... du PCF !, Jesse Owens, athlète noir américain vainqueur du 100 mètres des Jeux olympiques de 1936 à Berlin, Simone de Beauvoir, écrivaine mondialement connue et Niki de Saint-Phalle, sculpteure et peintre française non moins célèbre. Nous avons levé le sourcil au nom de François Mitterrand... qui s’est révélé à la lecture du dernier de la liste n’être que le faciliteur d’un choix d’une somptueuse dérision : Georges Marchais ! Voilà une majorité qui fait preuve de souffle et d’audace dans le choix de ses héros !

Mais il y a beaucoup plus intéressant : nous avons compté que sur en gros 160 noms de rues et de places, 6 seulement sont des noms de femmes ! Vous avez bien lu : 6 sur 160 ! Comme quoi les femmes sont la moitié du ciel, mais pas à Villejuif ! Et tout dernièrement, ces gens persistent : dans le tout récent quartier aux noms de chanteurs, il n’y a pas une seule chanteuse...

C’était un billet d’humeur en direct de la dernière séance (Merci Eddy !), et le rideau sur la scène est retombé.

Addendum : Georges Marchais, est ce secrétaire général du PCF qui a vu, sous le double mandat présidentiel de Mitterrand, l’audience électorale de son parti passer de 22 à 5 % des voix....