Le conseil municipal du 26 juin a voté à nouveau le recours à une entreprise de nettoyage pour l’entretien quotidien des gymnases et d’autres bâtiments municipaux. Nous nous sommes opposés à ce qui n’est rien d’autre qu’une "externalisation" : aucune technicité particulière n’est nécessaire pour faire le ménage de ces locaux. Pourquoi dès lors ce travail ne peut-il être fait par des agents municipaux ?

La raison en est simple, en fait : ce travail est pénible et doit être effectué la nuit, parfois le dimanche… Autant de contraintes qu’il est difficile de négocier avec les personnels et qu’il est tentant de laisser gérer à une entreprise privée en lui disant : "Il faut que ça soit propre à 8h00, débrouillez-vous…" Si on ne s’étonne pas qu’une multinationale tienne ce raisonnement, il est plus difficile à accepter de la part d’une municipalité qui affiche des préoccupations sociales. Bien souvent, on le sait, c’est sur le dos de leurs salariés que ces entreprises de nettoyage "se débrouillent" : salaires minimes, précarité, temps partiels subis (quand ce n’est pas carrément le recours aux travailleurs sans papiers qui n’ont pas d’autre choix que d’accepter n’importe quelles conditions de travail).

Mais puisque le principe de cette externalisation a été voté, il est encore temps de veiller à ce que celle-ci se fasse dans des conditions acceptables : insérer dans l’appel d’offre des "clauses sociales" rigoureuses et surtout veiller à leur application. Nos inquiétudes n’auraient pas lieu d’être, si nous étions sûrs que les personnels qui, la nuit, nettoient nos gymnases sont convenablement payés, ne font pas des horaires découpés en tranches et ne sont pas en situation précaire.