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19 avril 2013
Alain Lipietz

Mairie de Villejuif : le PCF passe les bornes.

Le 16 avril, en présence de la maire, Mme Cordillot, et de 150 habitants venus l’écouter la municipalité justifier ses projets pour la ZAC Louis Aragon, Monsieur Le Bris, 1er adjoint à l’urbanisme (PCF), s’est livré à une violente attaque personnelle contre Natalie Gandais (co-présidente, avec Michel Cantal-Dupart, des Ateliers pour l’Avenir à Villejuif ) et contre moi-même.

Ces attaques ont suscité l’indignation unanime du public. Natalie Gandais répondait hier, sur le site des Ateliers.
Quant à moi, accusé de “m’opposer depuis des années à la municipalité”, je ne peux nier que ce soit le cas. Tête de liste aux municipales en 1995, 1996, 2001 sous l’étiquette Villejuif-Autrement, et encore sur la liste Villejuif-Autrment-Les Verts en 2008, je ne me suis pas privé, avec mes amis, de critiquer ce qui n’allait pas à Villejuif. Toutefois, nos critiques ont toujours été constructives, dans nos campagnes électorales et sur les bancs de l’opposition municipale. D’ailleurs nous avions décidé en 2008 de proposer entre les deux tours une fusion à la proportionnelle entre notre liste et celle de Mme Cordillot. Celle-ci a refusé, nous proposant un strapontin alors que nous avions recueilli 14% des votes des Villejuifois-e-s.

Ces violences publiques, après celles du premier des adjoints socialistes, M. Teriltzian contre la conseillère municipale Catherine Casel et contre le site que vous lisez, traité de “putassier”, sont inacceptables. Elles témoignent de l’arrogance panique d’une majorité municipale décidée à imposer ses plans pour la ville, sans aucune écoute de ce qu’on leur dit, sans aucun souci de la vie des gens, expropriés ou condamnés à vivre dans la poussière et les gravats pendant des années, et à voir leur ville défigurée, pour le seul profit d’un aménageur immobilier, la Sadev.

Lundi 22, le conseil municipal votera le Plan Local d’Urbanisme et la ZAC Aragon sans avoir tenu aucun compte de plusieurs mois de soi-disant “concertation” avec la population, soi-disant pour “construire ensemble”. Après s’ouvrira la période de l’enquête publique, où les habitants pourront clamer leur colère... par écrit.

Oui, “les masques tombent”. Entre l’actuelle majorité municipale et les habitants, il faudra clarifier quelle ville nous voulons, et en 2014, choisir.

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