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28 février 2007

Quand les parents d’élèves et la mairie se mettent à table…

À Villejuif un problème empoisonne depuis longtemps la vie des familles, notamment les plus démunies et les plus précaires : le paiement des activités « périscolaires » (cantine, étude surveillée et centres de loisirs).

La particularité villejuifoise concernant ces activités est que, jusqu’ici, elles devaient être réglées par les familles non seulement deux mois à l’avance, mais aussi forfaitairement. Or la situation des salariés est de plus en plus précaire et instable, nombre d’entre eux ne peuvent savoir deux mois à l’avance quel sera leur emploi du temps. Du coup les familles étaient contraintes, pour être sûres de pouvoir faire garder leurs enfants, à s’inscrire et à payer pour des activités dont elles ne bénéficiaient pas. Ces services, même s’ils sont largement subventionnés par la ville, coûtent cher. Devoir payer régulièrement pour des repas non pris, c’est un luxe dont tous les foyers, à commencer par les plus modestes, se passeraient bien.

Les familles souhaitaient donc bénéficier d’un paiement « à la carte », c’est-à-dire ne payer que les activités réellement effectuées par les enfants. De tels systèmes, sous diverses formes, existent dans la plupart des communes (tickets, bornes informatisées ou simple comptage des enfants). Les parents se demandaient quelle malédiction interdisait à Villejuif ce qui était normal ailleurs.
Depuis longtemps (bien avant les Assises), les parents d’élèves négocient en ce sens avec la mairie. À l’heure où nous rédigeons ces lignes, nous ne savons pas encore ce qu’il en est exactement mais il semble que l’on soit arrivé à quelques avancées. Un système très compliqué, à base d’engagement des familles, de pré-paiement et de régularisation mensuelle devrait se mettre en place. C’est mieux que ce qui existait avant, mais quelle « usine à gaz » ! On frémit en pensant aux difficultés que sa mise en place va occasionner.

Ce travail des parents d’élèves n’est pas une attitude de consommateurs, c’est une démarche de citoyens. Ce qui est révélateur et navrant dans cette affaire qui peut sembler modeste, c’est l’énergie qu’ils ont dû dépenser pour obtenir de si timides progrès. Des pétitions, des courriers, des assises, des négociations (dignes des accords de Grenelle), pour obtenir simplement un tout petit peu plus d’efficacité et de précision dans la gestion de notre ville. Et on ne parle même pas d’améliorer le contenu des assiettes et d’utiliser enfin des produits bio…

(Publié dans ’Villejuif Notre Ville en février 2007)

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