Les deux immenses cheminées de l’usine d’Ivry qui brûlent nos ordures ménagères se voient de loin. Elles nous rappellent que l’incinération des déchets est coûteuse et synonyme de nuisances, de rejets de produits toxiques, d’émissions de CO2 et de gaspillage. Ce mode de traitement doit donc être limité au maximum.

Cette usine est en fin de vie et le Syctom, le syndicat qui la gère, prévoit de la reconstruire, en la modernisant, d’ici dix ans.

Ce projet à 780 millions d’euros néglige un aspect essentiel : la réduction et le tri des déchets ménagers. Actuellement chaque habitant produit en moyenne 401 kg d’ordures par an. Seulement 37 kg sont déposées dans la poubelle jaune pour être recyclés, 371kg sont donc brûlés. Ce chiffre peut être abaissé considérablement. Pour cela il faut consommer différemment, trier, réparer, recycler etc.

Aujourd’hui les mentalités ont changé et la plupart des citoyens sont prêt à faire de petits gestes quotidiens pour préserver l’environnement, pourvu que les pouvoirs publics organisent les collectes, expliquent et favorisent les bonnes pratiques. Le tri tel qu’il se fait aujourd’hui n’est qu’une première étape.

Le déchet le plus facile à traiter est celui qu’on ne produit pas. Villejuif et l’agglomération du Val-de-Bièvre doivent s’y mettre sans tarder.

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