Les orientations budgétaires présentées au conseil municipal laissent apparaître un énorme déficit de 11 millions d’euros, malgré un nouvel emprunt de 7,5 millions et des investissements réduits au minimum. Pourquoi ?

D’année en année, l’État se désengage, transfère des charges aux communes sans les financer intégralement. Petit à petit les dotations sont rognées. Bientôt, la taxe professionnelle sera supprimée. Le gouvernement sacrifie les collectivités locales, notre ville en fait les frais.

Mais les difficultés financières de Villejuif ne proviennent pas exclusivement de la politique gouvernementale, comme on voudrait nous le faire croire. La majorité actuelle en porte également la responsabilité. Des années de gestion approximative voire clientèliste ont affaibli les finances de la ville. Les dépenses de fonctionnement n’ont pas été maîtrisées et la dette a grossi inexorablement, atteignant des sommets. Nous n’avons plus de marge de manœuvre.

Il faudra donc soit faire des coupes sombres dans les dépenses, soit augmenter considérablement les impôts, soit recourir à un emprunt supplémentaire. Peut-être faudra-t-il avoir recours à ces trois solutions aussi mauvaises les unes que les autres. Il est urgent que la majorité municipale nous indique comment elle compte équilibrer son budget.